
Réunir l’esprit sauvage et éphémère de l’art urbain, les chimères vandales d’un artiste interlope, la beauté éternelle du monde minéral et la renommée internationale d’une institution prestigieuse ? C’est le pari étonnant de cette nouvelle exposition du Street Artist Codex Urbanus au sein de la très vénérable École des Mines de Paris (Mines Paris – PSL), offrant un cocktail étincelant dont les deux principaux ingrédients sont une collection exceptionnelle de milliers de minéraux et quelques bombes aérosol, mixées au shaker artistique et présentées dans un splendide cadre victorien. Venez vous perdre dans les vitrines, découvrir un parcours de visite parallèle et vous laissez suspendre par cette rencontre inattendue entre l’art, le fantastique et le monde minéral.

Codex Urbanus est un street artist parisien qui trace depuis plus de 15 ans un bestiaire d'animaux fantastique en dessin direct sur les murs de la ville, à la faveur de la nuit. Aujourd'hui, ce sont plus de 800 créatures hybrides qui ont défilé dans les rues, arborant toujours leur nom latin, pour offrir une collection chimérique de naturaliste que de nombreux passants et passionnés chassent et inventorient. Il est également l'auteur de plusieurs livres, dont un essai sur l'existence même du street art (« Pourquoi l'Art est dans la Rue ? », Critères Éditions, 2018) ou un guide pour reconnaitre 150 artistes travaillant sans autorisation dans les rues de Paris (« Petit Atlas de Poche du Street Art de Paris et sa Banlieue », Omniscience, 2024).
Il est surtout connu pour emmener l'art urbain dans des lieux où celui-ci est inattendu. C'est ainsi qu'il est intervenu au Musée National Gustave Moreau en 2016, à la Visite Publique des Égouts en 2018, au Château de Malmaison en 2020 ou encore au Musée du Parfum Fragonard en 2024.
S'inscrivant dans la continuité de ces interventions, il pose ses marqueurs au Musée de Minéralogie en 2026, dans une aventure artistique jubilatoire qui fait danser pierres et chimères pour le bonheur de tous.

Composante de l'Université PSL, Mines Paris - PSL forme des ingénieurs à même de relever les défis de demain, des leaders excellents scientifiquement, et internationaux. S'inscrivant dans son plan stratégique, l'École ambitionne d'être un acteur de référence dans les domaines de l'innovation et l'entrepreneuriat, la transition énergétique et les matériaux pour des technologies plus économes, les mathématiques et l'ingénierie numérique pour la transformation de l'industrie, y compris la santé, tout en restant fidèle, depuis sa création en 1783, à ses valeurs de solidarité et d'ouverture vers la société.
Fondé en 1794, le Musée de Minéralogie de l'École des Mines de Paris s'impose non seulement comme l'un des plus anciens musées du monde, mais surtout comme une collection de minéraux incontournable et mondialement reconnue. Il présente 5000 pièces (sur un total de 100 000) dans un écrin de 12 salles en enfilades dont le mobilier et l'agencement n'a pas changé depuis les années 1850. Le visiteur y découvre des échantillons collectés sur plus de 200 ans, allant des roches et des gemmes en passant par météorites et les pierres artificielles, pendant que l'institution reste vivante et ouverte sur la recherche, dans la plus pure tradition révolutionnaire qui a présidé à son ouverture, et qui se trouve justifiée par la prestigieuse école d'ingénieur qui l'abrite. La rigueur scientifique s'alliant souvent très bien avec la créativité artistique, le Musée de Minéralogie propose depuis plusieurs années des cartes blanches à des artistes contemporains pour faire vivre ses collections d'une façon différente et décalée. Il n'est donc pas rare pour cette institution de travailler avec des plasticiens, mais c'est la première fois qu'un street artist est invité à dialoguer avec les minéraux exceptionnels que les augustes vitrines de chêne de Hongrie recèlent...

Fidèle à ses habitudes lorsqu'il intervient dans un lieu ancien et précieux, Codex Urbanus respecte deux axiomes :
- Ne pas imposer son art aux visiteurs qui viendraient pour se nourrir de l'ambiance historique de l'endroit. Ainsi, ses interventions et ses pièces sont discrètes, et se fondent dans le décor. Elles se présentent comme une sorte de chasse au trésor, avec plus de 100 peintures et dessins éparpillés dans les salles, attendant que le visiteur les découvre, s'il le souhaite...
- Toujours parler de l'institution et des collections. L'intégralité des œuvres proposées par l'artiste ont été créée spécialement pour cette exposition au Musée de Minéralogie et pourraient difficilement exister en dehors du lieu. Elles ont pour but d'offrir un regard artistique sur les collections du musée, son histoire, les liens entre le street art et la minéralogie, et de mettre en valeur l'aspect esthétique des lieux.
Fort de cela, l'exposition s'organise en plusieurs chapitres distincts, dispatchés ici et là dans le musée:
En intervenant sur des dizaines gravures de minéralogie du XVIIIe siècle représentant des échantillons des collections de Claude-Hugues Lelièvre (1752-1835) et Alexandre-Charles Besson (1725-1809), tous deux anciens des Mines de Paris, Codex Urbanus invente une nouvelle famille d'invertébrés minéraux, inspirés par les échantillons qui sont présentés à côté des gravures.
Les chimères de l'artiste investissent de vieilles gravures sur le monde de la mine pour en faire ressortir le mystère et les dangers, réels ou supposés.
Fort de son habitude de peindre sur les murs, Codex Urbanus investit cette fois les plans et dessins du bâtiment de l'École des Mines, comme un hommage aux lieux qui participent grandement à la magie du musée.
A l'instar des artistes de la Renaissance qui peignaient sur des pierres pour les Cabinets de Curiosité, Codex Urbanus intervient au marqueur sur des pierres-paysages, agates, bois pétrifiés et autres paesines pour une collection d'art minérale et miniature à visiter comme une petite exposition.
Ici, ce sont des chimères aquatiques qui évoluent dans de petits aquariums, en l'occurrence des Dendrites, minéraux dont les formes végétales naturelles ne sont pas sans rappeler les algues et les fonds marins.
Intervention in situ, où l'artiste dessine une vingtaine de créatures fantastiques au marqueur sur fond noir, et qui présente les différentes structures cristallines que le visiteur peut retrouver dans les vitrines.
Comme le street art qui met souvent à l'honneur la pop culture, Codex Urbanus révèle la collection de pierres légendaires du Musée de Minéralogie (Kryptonite, Orichalque, Verredragon, Mithril, etc.), mais seulement aux visiteurs qui sauront la trouver.
Et bien d'autres clins d'œil graphiques à traquer dans et autour des vitrines...

Retrouver ici le dossier de presse.
Retrouvez toutes les informations pour vous rendre au Musée de Minéralogie
Musée de Minéralogie de Mines Paris - PSL
60 boulevard Saint-Michel
75006 Paris
(RER B station Luxembourg)
MARDI : 10h à 12h et 13h30 à 18h
MERCREDI, JEUDI et VENDREDI : 13h30 à 18h
SAMEDI : 10h - 12h30 et 14h-17h
Entrée possible jusqu'à une heure avant l'heure de fermeture.
Fermé les lundis, dimanches et jours fériés.
Le paiement se fait sur place par carte bancaire ou en espèce, le jour de la visite.
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